Qu’est-ce qu’un bon maire ? (contribution n°3)

L’article qui suit rentre dans le cadre de l’appel à contributions sur le thème “Qu’est-ce qu’un bon maire?” lancé par l’Assemblée Citoyenne de Couches et relayé par Couches-Infos. Nous rappelons que cette opération a pour but d’éclairer, en partie, les citoyen(ne)s sur les enjeux de la consultation de mars 2020. Les textes peuvent être envoyés à contact@couches-infos.com, et être signés d’un nom réel ou d’un pseudonyme. Il est précisé que ces textes ne doivent citer aucun nom de maire actuellement ou anciennement en exercice, et ne doivent s’attacher qu’à exposer des principes ou règles générales que le citoyen souhaiterait voir respectés ou mis en oeuvre par le prochain maire.

Un bon maire ? Un mauvais maire ?

Avec de telles questions posées en place publique, avec de telles exigences envers nos élus, n’avons-nous pas peur de décourager toutes les bonnes volontés et ne courrons-nous pas le risque de faire la place aux pires des crapules ? Car il faut l’être un peu pour se lancer en politique. Ce n’est pas qu’une question de programme.

S’il faut être parfait pour être un maire ou un élu, ne comptez pas sur les honnêtes gens ou les bons pères de famille. Ils n’iront pas, car ils sont trop parfaits pour être pris en défaut. Il faut être Janus.

A moins d’avoir mal compris, c’est me semble-t-il le sens contenu dans la citation du philosophe Spinoza offerte par Pierre Bourdieu en conclusion de son cours au Collège de France sur l’État du 14 mars 1991 : « (…) un État qui, pour assurer son salut, s’en remettrait à la bonne foi de quelque individu que ce soit, et dont les affaires ne pourraient être convenablement gérées que par des administrateurs de bonne foi, reposerait sur une base bien précaire. Veut-on qu’il soit stable ? Les rouages publics devront être alors agencés de la façon que voici : à supposer indifféremment que les hommes chargés de les faire fonctionner se laissent guider par la raison ou par les sentiments, la tentation de manquer de conscience ou d’agir mal ne doit pas pouvoir s’offrir à eux. Car, pour réaliser la sécurité de l’état, le motif dont sont inspirés les administrateurs n’importe pas, pourvu qu’ils administrent bien. Tandis que la liberté, une force intérieure, constitue la valeur (virtus) d’un particulier, un État ne connaît d’autre valeur que sa sécurité. »

C’est la fonction qui fait le maire mais pour le savoir, encore faut-il être élu.

Donc en posant la question du bon ou du mauvais maire, ne parlons-nous pas pour ne rien dire ?

Mais si vraiment, vous voulez savoir ce qu’est un bon maire, c’est celui qui ne fait pas comme Evo Morales, c’est celui qui sait partir à temps.

Bien entendu, ce que je dis là ne vaut pas tripette et ne mérite pas les honneurs de la presse. Cela ne dépasse pas le cadre des quelques personnes que nous sommes. Cela ne vous empêche pas de reprendre la citation comme on reprend une balle au vol, car je ne suis pas sûr d’avoir tout bien compris.

Pierre Vidal

 

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2 réponses à Qu’est-ce qu’un bon maire ? (contribution n°3)

  1. PRUDHOMME dit :

    Je ne parlerai pas des écrits rapportés de Spinoza, relayés apparemment par Bourdieu. Mais les propos de Pierre Vidal me semblent tout à la fois idéalistes, désabusés, fatalistes et contradictoires, excessifs aussi quand il dit en quelque sorte qu’il faut être un peu crapule pour se lancer en politique. Mais c’est sa réponse à la question : “Qu’est-ce qu’un bon maire”, je l’entends et je la respecte.

  2. RUCK dit :

    tout cela son des bonne intention,
    mais être bon ce n’est pas qu’avoir des bonnes intentions
    c’est les faits qui démontre la réalité des choses
    c’est au bilan qu’on doit se prononcé in fine
    A bientôt les amis
    JLR

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