Compte rendu de l’assemblée citoyenne de Couches du 13 juillet 2019

Podcast de l’assemblée du 13/07/2019 (Rectificatif de Pierre : suite à un lapsus, une information erronée a été donnée concernant une détérioration de la statue de la Vierge à l’enfant de Dracy les Couches. NDRL)

Animateur : Christian Laurut – Rapporteur : Jean-Louis Ruck- Ordre du jour :
1- Les portes de la Mairie
2- Couches village d’Art & d’Histoire
3- Vocation de l’Assemblée Citoyenne Rappel
4- Privatisation Aéroport de Paris et autres.

Point N° 1 – Les portes de la Mairie : Avis négatif général pour le moment au sujet de cet aspect beaucoup trop massif qui ne correspond aucunement au style « Napoléonien / IIIème république» du bâtiment. La couleur Gris éléphant augmente de surcroît la lourdeur de ces 3 accès. Le sondage sur Couches-Infos confirme cet avis. Une demande à la Mairie sur le cheminement à la validation du projet devrait permettre de comprendre le pourquoi de ce choix.

Point N° 2- Projet de labellisation de Couches village d’Art & d’Histoire :
Le château de Marguerite de Bourgogne est bien le monument phare de Couches et qui fait que Couches ait toujours prétendu à une appellation « Médiévale » certainement surfaite. Malgré son excentricité par rapport au village, ce château induit de toute façon un impact indirect et largement positif sur l’hôtellerie, la restauration locale et le commerce d’appoint (pompe à essence, et autres petits commerces etc.…). Château et commerces du village doivent faire bloc, il faut sortir des divisions internes, notre rôle citoyen au travers ce projet est bien de rassembler les valeurs communes et de faire la promotion de l’ensemble : Château + accueil commerces + valorisation du patrimoine villageois local. C’est faire oeuvre utile pour l’ensemble du village.

A propos de cette sémantique « Médiéval » utilisée parfois pour Couches, on se fourvoie, car l’habitat est à 97% du XIXième siècle, seules quelque bâtisses éparses dans le village sont de cette époque. Il n’y a donc pas cohérence entre ce que l’on vante et sa réalité.
l’appellation “village d’Art & d’Histoire” est une norme, il faudra voir dans quel chapitre les différentes parties du village vont s’inscrire dans cette labellisation.

Il n’est pas dit d’ailleurs que ce projet aboutisse auprès du ministère de la Culture via la municipalité, mais il est indispensable de le tenter, car si rien n’est fait, nous sommes dans la situation d’un village qui oublie et qui meurt progressivement (dortoirisation, baisse du nombre de commerces, baisse de la population, etc…). Ce projet, peut même avoir une portée plus globale avec toute la période industrielle de la grandeur du Creusot et même de la région sud Morvan entière.

En 1954, l’appellation communale de « Couches les Mines » à été gommée car cela faisait en partie tord à la viticulture qui cherchait un essor nouveau par rapport aux vins des cotes de Beaune. Enfin, en 2000 la concrétisation de la 100ième appellation contrôlée : « Vins du Couchois », prouvait que l’intérêt majeur du coin, est bien la vigne. Comparé à St léger, qui mise plus sur les plans industriels classiques, Couches doit miser davantage sur :

  1. non pas la rénovation comme actuellement, mais plutôt sur la restauration, voir la reconstruction de son patrimoine,
  2. l’histoire de sa viticulture, qui est à développer et à faire davantage connaitre
  3. ses capacités d’accueil du Tourisme.

La remise en mémoire de son histoire est un élément essentiel, car un village qui oublie est un village qui meurt. Couches berceau de la période industrielle, Couches pays de terroir et de viticulture, route des grands vins, étape gastronomique, ville de « présentation d’Art » et de Culture, etc… le travail du ministère étant d’optimiser tous ces atouts que possède le village, de les mettre en musique :

-par une série de réalisations et d’investissement orienté,

-par une sensibilisation des habitants par conférences/débats etc…,

-et donc in fine, par une ré-appropriation sociale et patrimoniale de ces ensembles s’ils sont labellisables, et en terminer de l’image Couches village dortoir périphérique avec un beau château et quelques fêtes, mais avec cet objectif d’un véritable renouveau d’une cité authentique à part entière.

L’exemple comparatif de Cluny est évoqué, où il n’y avait rien 30 ans en arrière, et aujourd’hui avec du tourisme toute l’année et où la vie y a complètement changée; ce n’est plus une ville ou l’on a envie de vendre sa maison et partir. Il faut un projet pour la ville de Couches et ses citoyens. On demande donc cette appellation, et nous devons en parallèle aussi élaborer un dossier citoyen riche et autonome en cas de refus de la part de la mairie de s’y intéresser.

La procédure peut se dérouler en plusieurs étapes : déjà on suggère à la mairie si l’on peut avoir ce label, suivant la réponse, on peut déclencher ou pas par le biais d’un comité citoyen. Il faut aussi imaginer des inconvénients et autres contraintes pour les habitants dans la concrétisation de ce label. Survivre ou mourir …!  Là sera le dilemme. Ce sera un débat sur l’identité de Couches, de toutes façons.

Les flux économique de Couches ne peuvent pas exister de l’intérieur, le panier moyen couchois restant trop faible, il faut être conscient que seuls des flux extérieurs centripètes permettront de créer de la valeur ajoutée pour le village. Nous devons rencontrer les gens des communes qui ont vécu ce genre d’évolution afin de bénéficier en plein et surtout de leurs témoignages et retours d’expériences (bilans financiers/humains/politiques et sociaux).

Tout ceci s’accompagnera de symboliques comme le logo de la Ronde du Couchois que l’on voit sur par exemple les verres de dégustation. Ceci relève de l’art (de la communication aussi, ce qui va ensemble). La remise en valeur de l’historique des activités minières serait certainement une richesse locale à exploiter (plâterie, mines de fer, sable pour les Cristallerie de la Reine, pavés du plateau d’Antully pour le pavetage de Paris, tuileries et mosaïques de St léger, etc, etc…) toute cette richesse pourrait être remémorée au sein d’un musée, lieu de mémoire entre autre.

Il faut recoudre le fil de toute cette histoire liée au début de la révolution industrielle. Connaitre son histoire est très important pour savoir où on va. Sans bien connaitre son passé Couches ne peut pas bien vivre son présent et aura certainement du mal à vivre son futur proche. La mise en valeur de la Ville est le point d’orgue de sa pérennité. L’idée du Couchois/Couchois est bien, mais l’on peut raisonner aussi plus grand, à l’échelle de la communauté de commune ou même à l’échelle des bassins socio-culturels et des pays agricoles : Autunois, Morvan, Bresse Nord et Sud, cote chalonnaise, cote de Beaune, Charollais, Brionnais, plaine du val de Saône, bassin minier Creusot Montceau. La géologie, le terroir se superposent aux mentalités des populations, à leurs différences culturelles et sociologiques, et réciproquement.

Car la population baisse, le monde se rétrecit, la rapidité des déplacements comme «l’hyperloop » font que l’on peut être rayé de la carte et tomber dans l’oubli. Cela est vrai mais, nous devons travailler, nous, localement, pour notre segment d’histoire, comme d’ailleurs l’on fait d’autres communes Autun, le Creusot et participer à cette chaine de mémoire nationale en temps que maillon nécessaire et indispensable à la conscience de l’humanité. Le monde n’est pas un grand village, plus les villes grossissent et deviennent des mégapoles, plus elle se déshumanisent, plus il devient nécessaire que ce devoir de mémoire humanise l’Homme. C’est en connaissent mieux le Passé qu’on comprend le présent. Garder son identité dans ce monde dilué que les politiques actuels ne cessent de nous imposer par un système autoritaire et figé à pensé unique n’est pas possible. La diversité a toujours été le propre de l’humanité, alors gardons et sauvons notre identité locale et prolongeons là vers le futur.

Les agrégats locaux des inter-communautés, leur découpages se font bien sur en fonction des mentalités, des historiques antérieurs, des voies de communication, mais également, et surtout maintenant en fonction des intérêts politico-financiers de la représentation.

Retour au projet : Couches village d’Art & d’Histoire. Vote pour savoir si ce projet intéresse la municipalité : à l’unanimité moins une abstention (rectifiée en vote pour), le projet est adopté. L’instruction du dossier pourrait se  faire comme à l’assemblée nationale par une commission, mais est-ce bien démocratique car le fruit de ce travail ne sera plus horizontal. Nous opterons donc pour  une mise en ligne libre des ressources collectées par les uns et les autres. Il existe déjà des ouvrages qui retracent l’histoire de Couches. On part sur la collection d’un « data-vrac » élaboré par chacun d’entre nous.

Point N° 3 : Vocation de l’Assemblée Citoyenne – Rappel : l’ACL n’a pas vocation à être une plate-forme ou un comité de campagne pour les élections municipales de 2020, mais bien un forum de débat où chacun peut venir, en fonction de l’intérêt qu’il porte, s’y exprimer.
Motion adoptée à l’unanimité.

Point N° 4 : (du type débat) – la privatisation d’aéroport de Paris. Doit-il être sanctuarisé en tant que service public. C’est avec 1/5 des députés et sénateurs à l’initiative de leur demande et soutenu par 10% du corps électoral (>4 000 000 de personnes), qu’alors la consultation peut être débattue à l’assemblée en vue de l’élaboration de cette loi, et si elle ne le souhaite ou pas, le président doit la soumettre au peuple sous la forme d’un Référendum. Ce n’est donc pas exactement un référendum au sens directement populaire du terme, mais bien un parcours fourré de falsifications démocratiques.

La question actuellement posée est de savoir si le parlement doit se saisir de la question ou pas. Nous sommes donc encore très loin de la décision finale. Cette affaire dévoile parfaitement la volonté de confusion, quasi criminelle qu’apporte le gouvernement via les média sur cette mécanique complexe. En France, 90% des lois émanent de l’exécutif, alors que là c’est une loi qui devrait émaner des citoyens directement. Cette initiative de projet de loi est mixte : à la fois citoyenne et parlementaire. Cette proposition ira in fine à l’assemblée nationale, qui pourra la rejeter et ce sera là vraiment un simulacre de consultation du peuple.

C’est uniquement dans le cas où l’AN se désaisirait du dossier que le Référendum pourrait avoir lieu sur voeu du PR. Démocratiquement, il devra faire ce référendum. Tout cela n’est pas connu par 99% de français. Et là, nous sommes juste sur la mécanique du projet et pas encore sur son contenu….! Dans son fonctionnement ADP se financent eux mêmes et pas sur les recettes fiscales de l’état.

La définition du service public n’existe pas dans la constitution, et cela devrait être le point d’orgue (la constitionnalisation des services publics) du travail des ACLs. Donc tout est vide et fallacieux dans ce dossier de privatisation de notre bien-commun. C’est un véritable leurre que la représentation oligarchique soumet à la population, c’est même un abus de pouvoir conscient de l’oligarchie par une stratégie d’exploitation volontaire des failles de notre système démocratique imparfait.

La privatisation privera ce service public des ressources nécessaires de ce bien stratégique national pour notre nation entière en le livrant à des investisseurs financiers inconnus qui pourront y appliquer des principes de gestion uniquement basées sur le profit. La méthode est a dénoncer, la manière est anti démocratique et en contradiction avec toute cohérence démocratique, la forme en est une provocation et une atteinte au principe d’égalité des décisions de la hiérarchie envers le peuple.

La question est donc : par quelle procédure pouvons nous empêcher cette forfaiture légalement. Pas par ce RIP de toute façon, ….! Le débat est donc à poursuivre d’ici quinzaine.

Jean Louis RUCK

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