A quoi servent les élections européennes ?

Proposition 1 : les instances européennes sont-elles démocratiques ?

Un référendum sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe a eu lieu le 29 mai 2005, il y a 11 ans et six mois. Malgré les injonctions de la majorité des partis à voter pour le « oui », les Français avaient massivement rejeté la ratification du traité, à une large majorité de 54,67% des suffrages exprimés. Cette décision souveraine du peuple Français, bien que sans appel, a été contournée en 2007. Renommé en tant que «traité de Lisbonne» et modifié à la marge, le traité a été de nouveau soumis à ratification, non plus cette fois par référendum, mais par voie parlementaire par le biais de l’article 89 de la Constitution actuelle. Le 8 février 2008, l’Assemblée nationale – par 336 voix pour et 52 contre – puis le Sénat – par 265 voix pour et 42 contre – ont autorisé la ratification du traité de Lisbonne. Bien qu’illégitime du point de vue démocratique, la «construction européenne» s’est donc poursuivie avec le TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance). Ceux qui gouvernent l’Union européenne ne sont pas des personnes élues mais des multinationales, des industriels, des banques, dont le seul but est le profit et la domination. Dans le parlement européen, les députés n’ont aucun pouvoir législatif. Tous les pouvoirs sont en fait détenus par la commission européenne dont les membres ne sont pas élus. Cette commission est donc une entité supranationale antidémocratique. Les systèmes politiques de tous les pays de l’union européenne sont des régimes représentatifs, donc de fausses démocraties. Et ils n’ont plus aucun pouvoir du fait des traités européens, malgré le fait qu’ils jouent la comédie. La preuve en est qu’en vertu de l’article 121 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne, TFUE, l’UE adresse chaque année à la France des recommandations appelées « Grandes Orientations de politique économique et sociale » que le président français doit appliquer sous peine de sanctions.

Proposition 2 : Faut-il sortir de l’Europe ?

L’expression communément employée :”Il faut sortir de l’Europe” ne signifie pas forcément qu’on rejette par avance toute forme de coopération ou de collaboration entre les différentes nations composant cette entité géographique. Entre les deux postures extrêmes qui prônent, d’un côté, l’indépendance absolue de chaque nation et, d’un autre côté, et la réunion de toutes les parties en une seule nation unifiée, il peut exister d’autres situations intermédiaires (différentes toutefois du système actuellement en vigueur) et qui, tout en optimisant l’interdépendance économique, garantirait une meilleure participation des citoyens aux processus de décision.

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